Nous prenons la liberté de vous faire suivre une pétition pour la forêt de Meudon qui, nous semble-t-il, rejoint assez fortement nos préoccupations concernant Fausses-Reposes : PETITION
Dagoverana qui depuis 18 mois se mobilise sur le sujet, a signé cette pétition en l’assortissant du commentaire suivant: « L’ONF écrit que ces chemins d’exploitation sont « majeurs pour la biodiversité et l’avenir des forêts ». Ce n’est pas démontré, bien au contraire : des chantiers qui durent des mois perturbent la faune (et pas que…). Par ailleurs, ces saignées dans la forêt sont définitives, puisque des opérations de broyage sont prévues tous les 1 à 2 ans. Seules les ronces pousseront, nous dit l’ONF. Quid de la quiétude des animaux dans un milieu où, tous les 24 m systématiquement, ils se retrouveront à découvert, avec des ronces pour entraver leurs déplacements ?
L’impact sur le paysage n’est pas nul, loin s’en faut: les séquences ainsi créées n’auront rien de « naturel », en termes d’ambiance forestière. De plus : les rémanents (branchages laissés après exploitation) joncheront le sol pendant des années, donnant une impression de chantier permanent qui n’aura pas grand-chose à voir avec le bois mort que la forêt produit naturellement. L’ONF applique la même doctrine partout en France, que ce soit dans les forêts les plus reculées des zones rurales comme dans les petites forêts urbaines, sans prendre en compte leur spécificité.
En résumé : les supposés bénéfices de ces chemins pour limiter le compactage des sols lors du passage des engins forestiers ne compensent pas les impacts négatifs sur la biodiversité, sur les paysages et, partant, sur la qualité d’accueil du public. Cette méthode de gestion trahit en réalité un objectif d’exploitation qui ne dit pas son nom. Cette exploitation, même « raisonnée », vise à produire des arbres bien droits et calibrés, sans considération pour l’anomalie qui fait les arbres « remarquables », et en tronquant le cycle biologique d’au moins 2 tiers (dixit l’ONF). Ainsi, elle éradique méthodiquement toute beauté. Tout au plus quelques gros vieux arbres seront-ils maintenus aux carrefours et le long des allées forestières…En réalité la sylviculture en tant que « culture » d’arbres (à l’instar de l’agriculture pour le maïs etc.) n’est plus compatible avec les enjeux sociaux et environnementaux des petites forêts urbaines, car la forêt n’a pas besoin de l’intervention de l’homme pour garantir sa pérennité (l’ONF l’admet): cette sylviculture est un choix de gestion pour alimenter la filière bois. »
Naturellement, nous vous invitons à la signer et à la partager localement. Il est important que nous puissions dépasser les 1000 signatures.