Un monument historique est un monument ou un objet affecté d’un statut juridique destiné à le protéger, du fait de son intérêt historique, artistique ou architectural. Deux niveaux de protection existent :
– LE CLASSEMENT qui constitue le plus haut niveau de protection, protégeant les monuments présentant un intérêt à l’échelle de la nation : l’immeuble classé ne peut être détruit, déplacé ou modifié, même en partie, ni être l’objet d’un travail de restauration ou de réparation, sans l’accord préalable du ministère chargé de la Culture Les travaux autorisés s’effectuent sous la surveillance de son administration. Aucune construction neuve ne peut être adossée à un immeuble classé sans une autorisation spéciale du ministre chargé de la Culture. Les immeubles classés sont imprescriptibles. L’immeuble classé ne peut être cédé sans que le ministère chargé de la Culture en soit informé, il ne peut s’acquérir par prescription et ne peut être exproprié sans que le ministère ait été consulté.Toute modification effectuée dans le champ de visibilité d’un bâtiment classé doit obtenir l’accord de l’architecte des bâtiments de France. Est considéré dans le champ de visibilité du monument tout autre immeuble distant de celui-ci de moins de 500 m et visible de celui-ci ou en même temps que lui.
– L’INSCRIPTION (dite jusqu’en 2005 à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques) qui s’applique aux monuments présentant un intérêt remarquable à l’échelle de la région : l’immeuble inscrit ne peut être détruit, même partiellement, sans l’accord du ministre chargé de la Culture. Il ne peut être modifié, même en partie, ni être l’objet d’un travail de restauration ou de réparation, sans que le ministère chargé de la culture en soit informé quatre mois auparavant. Toute modification effectuée dans le champ de visibilité d’un bâtiment inscrit doit obtenir l’accord de l’architecte des bâtiments de France. Est considéré dans le champ de visibilité du monument tout autre immeuble distant de moins de 500 m et visible de celui-ci ou en même temps que lui.
Il existe enfin des biens dits « inventoriés » à l’« inventaire général du patrimoine culturel » qui ne sont pas pour autant des monuments historiques et auxquels ne n’attache donc aucun statut juridique particulier.
1. Les monuments historiques de Ville d’Avray
DÉSIGNATION | HISTOIRE | PROTECTION | ADRESSE | |
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LA VILLA HEFFERLIN
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Maison construite par André Lurçat en 1932 sur un terrain de 1600 m² qui était occupé par une maison 1830. Tout le mobilier important fut réalisé en même temps que la maison et intégré à la maçonnerie | Inventaire général du patrimoine culturel | 33 rue de Marnes (propriété privée) | |
LA VILLA AUGIER-PROUVOST | Maison construite en 1926 par Rob Mallet-Stevens, architecte ; modifications du toit et du 1er étage après la seconde Guerre Mondiale | Inventaire général du patrimoine culturel | 17 rue Balzac (propriété privée) | |
LA FONTAINE DU ROI | Fontaine construite en 1723, escalier de gauche de 5 marches réservé au roi, escalier de droite de 11 marches accessible au public. Restaurée en 1852. A cessé de fonctionner au 20e siècle | Monument historique classé par arrêté du 14 avril 1942 | 3 rue de Saint-Cloud (propriété de l’État) | |
L’ÉGLISE SAINT-NICOLAS ET SAINT-MARC | C’est en 1788 que le baron Marc-Antoine Thierry décide la construction d’une nouvelle église en remplacement de l’édifice du XIVe siècle, menaçant ruine. Il s’entoure de l’entrepreneur des bâtiments du roi, Jacques Marquet et de l’architecte royal Charles-François Darnaudin. La première pierre est posée le 11 juillet 1789. L’église Saint-Marc-Saint-Nicolas est l’une des rares églises construite pendant la Révolution. Elle est placée sous le double vocable de saint Nicolas, patron de l’ancienne église, et de saint Marc, patron du seigneur de Ville d’Avray. Consacrée en 1791 par un prêtre constitutionnel, elle est transformée en 1793 en temple de la Raison, puis rendue au culte en 1795. De style Louis XVI, elle présente une façade percée d’un porche encadré de lignes de refends, le tout surmonté d’un fronton abritant une horloge. Elle est flanquée d’un clocher carré peu élevé. L’architecte Poirot la restaure en 1830. Les parois du transept sont décorées par des fresques de Corot. | Parois du transept décorées de peintures murales de Corot : classement par arrêté du 5 novembre 1928 ; Eglise : inscription par arrêté du 27 février 1934 | Angle Place Charles Laroche/4 rue de Sèvres | |
LE CHÂTEAU THIERRY | Château construit en 1785 pour Marc-Antoine Thierry, baron de Ville d’Avray, premier valet de chambre du roi Louis XVI, sur l’emplacement du manoir de La Brosse par l’architecte Joseph-Élie Michel Le Fèvre. Thierry périt en 1792, victime de la Révolution. Sa veuve, Cécile Marguerite Lemoine de Boullongne et ses enfants se défont du château en 1796. En 1854, le château est acquis par Paul Cocteau, notaire à Paris et maire de Melun, grand-père de Jean Cocteau, qui vend une partie du terrain au flanc de la colline, au baron Avellin de Séville. Loué par appartements, le château aura plusieurs locataires dont Jean-Baptiste Frétille, maire de Sèvres en 1848. En 1871, il devient la propriété de Madame Paul Lelong, veuve de l’architecte. À sa mort en 1895, le domaine revient à Ferdinand Baston, comte de Lariboisière qui le vend à Félix Laroche, ingénieur du canal de Suez.Il est converti en hôpital militaire pendant la Première Guerre Mondiale et occupé par les Allemands pendant la Deuxième. L’édifice, menacé de démolition, a été acquis par la commune en 1969 et transformé en musée ; le rendez-vous de chasse est devenu le conservatoire de musique ; une partie du domaine est occupée par le collège. | Inscrit au titre des monuments historiques depuis le 30 juillet 1973. | 8-10 rue de Marnes | |
DOMAINE NATIONAL DE SAINT-CLOUD | C’est sur ce site que fut bâti un château appelé à devenir la résidence d’été des différentes familles princières, royales et impériales depuis le XVIème siècle. Occupé par les Prussiens, il brûla le 13 octobre 1870 à la suite de l’explosion d’un obus tiré par les Français depuis le Mont-Valérien.Trop endommagé, il fut définitivement rasé en août 1892. Son emplacement est actuellement délimité par des ifs. Site naturel protégé depuis 1923, il est considéré, avec ses 460 hectares, comme l’un des plus beaux jardins d’Europe et a obtenu en 2005 le label « Jardins remarquables ». | le parc est classé monument historique depuis le 9 novembre 1994. |
2. Les monuments figurant à l’inventaire général du patrimoine
Ces monuments ne sont ni inscrits ni classés.
DÉSIGNATION | HISTOIRE | ADRESSE | ||
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Maison Alfred Roll |
Maison construite au 2ème quart du 19ème siècle pour la famille du peintre Alfred Roll et achetée en 1853 par la municipalité pour y installer les écoles et la mairie. Le mur de soutènement le long de la route est construit en 1875. En 1928, l’aile droite est surélevée | : | 9 rue de Saint-Cloud | |
Monument
en hommage à Corot |
Groupe sculpté du début du 4ème quart du 19ème siècle réalisé par François-Raoul Larche (1860-1912), exposé au salon de 1909. Corot a fait ses études à Coubron (Seine-Saint-Denis) où habitait Larche. | |||
Monument sépulcral d’Émilie-Louise Vallesse de la Bigne | Monument sépulcral construit en 1910 pour recueillir les cendres de Valtesse de la Bigne, danseuse qui fit construire la maison dite la chapelle du roi, où elle reçut de nombreux artistes. Elle mourut à Ville-d’Avray en 1910. | propriété privée | ||
Monument aux morts des guerres 1914/1918-1939/1945-Indochine- Algérie | Monument aux morts élevé en 1922 à la mémoire des habitants de Ville-d’Avray morts à la guerre de 1914-1918. Les faces ouest et est commémorent les morts de la guerre de 1939-1945. La face sud porte les noms des morts en Indochine et en Algérie. Lucien Decaux, architecte. | Place Charles Laroche | ||
Tombeau de Jean Jullien
Tombeau de la famille Patay
Tombeau de la famille Sarre Tombeau de la famille Fournier
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Tombeau de l’écrivain Jean Jullien (1854 1919) et de deux membres de sa famille, Claudine (1869 1944) et François (1944) morts lors du bombardement de Granville. Maître d’oeuvre inconnu.
Tombeau de la famille Patay, exécuté par l’entreprise Cledat en 1860, date de la première inhumation, imitant en pierre artificielle une tonnelle de troncs d’arbres
Tombeau de l’enfant Joseph Sarre mort en 1913 et de Catherine Sarre morte en 1923 Année de construction : 1853 |
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DÉSIGNATION | HISTOIRE | ADRESSE | ||
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Château de la Ronce |
Château construit au 17ème siècle ; chapelle construite en 1697 et démolie à la fin du 18ème siècle ; le château a été modifié au 18ème siècle et au 19ème siècle et détruit en 1968. | 9 rue de Saint-Cloud | ||
Maison de Corot | Maison construite au 4ème quart du 18ème siècle. Surélevée en 1798. Maison vendue en 1817 au père du peintre Corot qui l’habita. Maison achetée en 1875 par Lemerre, éditeur parisien qui attira à Ville-d’Avray de nombreux romanciers |
3 rue du Lac | ||
Maison de la Chapelle du Roi dite « Le Peplos Vert » | Maison construite en 1901 pour Emilie-Louise Valtesse de la Bigne, comédienne et protectrice des arts, qui fit détruire la maison d’Augustine Brohan, édifiée en 1853 sur une parcelle du parc du château de Thierry. La chapelle néo-gothique, vestige de la première construction, subsista jusqu’au 2e quart du 20ème siècle. L’intérieur de la maison fut décoré par les artistes Majorelle (école de Nancy) et Galand. Un écrivain belge Maurice de Waleffe l’acheta au 2ème quart du 20ème siècle et la baptisa le Peplos Vert du nom d’un de ses romans | 5 rue de Saint-Cloud | ||
Auberge Cabassud | Auberge établie en 1845 sur la rive nord du Grand Étang ; conserve la cabane où Alphonse Daudet a écrit Sapho ; extension de l’auberge du côté ouest en 1950. | rive Nord du grand Étang | ||
Cabane dite de Corot
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Cabane construite au 19ème siècle au bord du Vieil-Étang sur la rive nord, où Corot, qui habitait non loin, rangeait son matériel ; elle s’écroula sous le poids du lierre qui l’envahissait avant 1940. | |||
DÉSIGNATION | HISTOIRE | ADRESSE | ||
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Maison |
35, rue de Marnes | |||
Maison | 11 rue de Marnes | |||
Immeuble | 25, rue Corot | |||
Immeuble Cledat | Immeuble construit en 1905 pour l’entreprise de maçonnerie Cledat spécialisée dans les travaux de marbrerie pour cimetières, la cour et les deux étages inférieurs étaient occupés par des bureaux et ateliers | Discount: | 57, avenue de Balzac | |
Maison
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Maison avec séchoir occupant le dernier étage construite dans la 2e moitié du 19e siècle. La blanchisserie était une activité majeure des femmes de Ville-d’Avray à la fin du 19e siècle : un lavoir, situé non loin de cette maison, au bas du passage Corot, est aujourd’hui détruit | Discount: | 66 rue de Saint-Cloud | |
Crèche Fanny | Garderie d’enfants dite » Crèche Fanny » construite en 1891 aux frais de madame Halphen, bienfaitrice de Ville-d’Avray pour les jeunes enfants nécessiteux. Offerte par madame Halphen en 1935 à la municipalité qui la transforma, l’agrandit et en fit des bureaux municipaux | 1 avenue de Balzac |
DÉSIGNATION | HISTOIRE | ADRESSE | ||
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Chapelle Funéraire de la Famille François |
1884 | |||
Chapelle Funéraire de la Famille Colson | Chapelle funéraire exécutée en 1859, Date de la première inhumation, conçue avec deux baies ornées de verrières de chaque côté | |||
Château dit Le Monastère | Château construit vers 1840 pour Pierre Bourlon sur l’emplacement de la maison seigneuriale, baptisé le Monastère à cause de l’ancien prieuré des célestins situé dans la même rue ; racheté en 1862 par le banquier Stern, père de madame Halphen qui fut une grande bienfaitrice de Ville-d’Avray à la fin du 19e siècle ; détruit vers 1950 | 41 avenue de Balzac | ||
Fabrique | Fabrique de plan rectangulaire construite en 1889 en Norvège pour être le pavillon des missions évangéliques norvégiennes présenté à l’exposition universelle de 1889 à Paris, puis offerte à une association culturelle de Ville-d’Avray puis à l’Eglise réformée pour servir de temple. Choeur et escalier extérieur ajoutés en 1950 | : | 57, avenue de Balzac | |
Fontaine Corot
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Fontaine élevée par l’architecte Henri Mignan et sculptée par Adolphe Geoffroy-Dechaume en 1880 sur la rive est de l’étang neuf de Ville-d’Avray, à la mémoire du peintre Corot (1796-1875) non loin de la maison de l’artiste. Le médaillon a été offert par une souscription publique, inauguré le 27 mai 1880, inscription côté est |
Chaussée de l’Étang-Neuf | ||