Dagoverana, culture et patrimoine est une association indépendante et civique de défense du patrimoine architectural, des paysages naturels ou urbains et du cadre de vie de Ville-d’Avray.
En s’appuyant sur la participation directe de toutes et de tous, elle veut peser sur les prises de décisions publiques touchant l’environnement et le patrimoine de la commune. Aujourd’hui son action prioritaire est la lutte contre le bétonnage et la densification de l’habitat. Sa vocation n’en est pas moins globale et la porte à intervenir dans tous les domaines intéressant la qualité de vie des Dagoveraniennes et des Dagovéraniens. Elle entend s’appuyer sur la compétence d’experts reconnus, universitaires, professionnels et toutes personnalités remarquables pour leurs accomplissements dans les domaines des arts, des lettres, des sciences et des lois et bien sûr sur la combativité de celles et ceux qui la rejoignent.
Village d’île de France devenu au cours des siècles une bourgade d’une douzaine de milliers d’habitants, Ville d’Avray jouit du calme de ses forêts et de la beauté de ses étangs dans un cadre privilégié, pourtant situé à moins d’une demi-heure du centre de Paris. Ce havre de paix est aujourd’hui l’objet de menaces qui se dissimulent derrière un discours apaisant mais se traduisent d’ores et déjà par des réalités.
Le discours invoque à la fois l’ « esprit village » qu’il faudrait préserver, le projet du Grand Paris Seine Ouest (GPSO) dans lequel il faudrait s’intégrer, un Plan Local d’Urbanisme qui protégerait l’essentiel, la pyramide des âges dont il faudrait maintenir les grands équilibres par l’accueil massif de nouveaux ménages et un impératif légal de mixité sociale.
Les réalités ce sont :
-
- deux axes transversaux, l’un nord-sud constitué par les rues de Versailles et de Saint-Cloud, de plus en plus congestionné, l’autre est-ouest, constitué par les rues de Marnes et de Sèvres qu’empruntent chaque jour 6000 véhicules, devenu à certaines heures un véritable goulet d’étranglement et où la capacité de stationnement est désormais saturée ;
-
- une vague de démolition sans précédent qui s’attaque au patrimoine paysager, arboré et architectural de la ville pour ouvrir la voie à un bétonnage en totale rupture avec une esthétique urbaine cohérente ainsi qu’en témoignent, par exemple, les logements sociaux et la crèche du 20 rue de Marnes, la résidence Kaufman et Broad du 21, la cage d’ascenseur de l’Entr@cte au 9 rue de Versailles et les projets de construction qui fleurissent de façon anarchique au 26 de l’avenue Thierry, au 37 de la rue de Marnes, au 45 de la rue de Sèvres sans que soient prévus des retraits permettant d’accueillir arbres ou haies ; que dire aussi, qui n’ait été dit, du projet pharaonique de 125 appartements, autour d’un nouveau centre commercial, surdimensionné par rapport aux besoins de la ville, envisagé dans le quartier de La Ronce ?
-
- un PLU beaucoup plus mal conçu que celui des communes voisines, qui, sous prétexte d’actualisation du paysage réglementaire, a introduit une grande permissivité dans la gestion du patrimoine et dont l’esprit, s’il en est, est contredit par les projets de bâti récents ou à venir. Chacun d’eux en effet est un sujet de mécontentement pour les riverains : nombre d’appartements démesuré par rapport à l’environnement, architecture cubique avec balcon en encorbellement sur rue, façades de commerces en bord de rue, destruction d’espaces verts sauvages pour en créer d’autres artificiels et finalement altération de l’aspect champêtre des rues de Marnes, de l’avenue Thierry et de la rue de la Ronce…Ce document, qui a succédé à la fin de l’année 2013 au Plan d’Occupation des Sols (POS), a été rédigé par un bureau d’études sans idée précise sur le devenir de la ville, dont il n’est qu’une description technique, statistique et sans chair, qui constate un état sans le qualifier et n’en tire aucune conclusion ni projet. De surcroit, alors que les PLU des autres communes de la communauté d’agglomération prévoient la stabilisation de la population, celui de Ville d’Avray affiche pour les six années à venir, la construction d’un nombre de logements libres disproportionné par rapport aux besoins et aux créations d’emploi potentielles.
- des critères de densification tels que les destructions de maisons individuelles sont devenues rentables et qu’au hasard des transactions immobilières, chaque habitant de la commune peut assister en quelques mois à une transformation aussi inattendue que désagréable de son environnement immédiat ;
Le but de Dagoverana n’est certes pas de figer l’évolution de Ville d’Avray ni de s’opposer à une diversification de l’habitat, mais de veiller au respect du cadre de vie choisi par les Dagoveraniennes et les Dagovéraniens. Mais nous pensons que la liberté du marché de la construction doit s’exercer dans le respect de l’intérêt général et que l’avenir d’une ville se pense d’abord en partant des besoins de sa population.
Un Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLU i) se substituera dans un délai encore imprécis, sur le Territoire du Grand Paris Seine Ouest, aux PLU communaux. D’ici là Dagoverana veillera :
- à combattre les décisions mauvaises pour notre commune qui pourraient être prises sur le fondement de l’actuel PLU permissif, peu protecteur et finalement destructeur, adopté en décembre 2013, au terme d’un processus d’élaboration mal conduit ;
- à ce que le PLU intercommunal soit construit dans le souci de pallier les errements du document actuel et d’introduire des règles d’urbanisme, en particulier des gabarits, raisonnables et compatibles avec la spécificité et « l’esprit des lieux » de notre petite cité.